L'auberge de Quentin et Mathis (4.1)

                               L'auberge

C'était en 1886, avec d'autres collègues nous devions faire des recherches sur le climat au sommet du Mont-Blanc. Nous nous étions donnés rendez-vous dans un refuge.

Sauf que moi, Robert La Fontaine, j'aimais toujours arriver avant les autres pour faire connaissance et me rendre compte du milieu.

Arrivé à l'auberge  <<Les Trois Fillettes>>, je me précipitai à l'intérieur car j'avais aperçu une tempête de neige arriver.

A l'intérieur je fus reçu par une jeune fille qui me conduisit à ma chambre. C'était la seule chambre au troisième étage car arrivé au deuxième un petit escalier en colimaçon donnait directement sur ma chambre. Arrivé dans ma chambre, je ressentis un froid glacial. Trois poupées étaient allongées par-terre et une tasse avait été écrasée. 

La jeune fille me dit ensuite : <<désolée pour le désordre>>.

Je déposai mes affaires et me couchai ensuite, j'aperçus pour la première fois un énorme tableau. Celui-ci représentait une photo de famille.

Mais elle était étrange, car tout le monde était triste sauf une jeune fille qui souriait.

Je m'endormis quand soudain j'entendis un bruit de craquement sur le plancher. Et tout à coup une allumette s'alluma éclairant le tableau. Mais cette fois tout le monde souriait et le visage de la petite fille avait été déchiré. Je voulus prendre mes jambes à mon cou mais la peur m'avait envahi. Tout à coup, l'allumette alluma trois autres bougies. A ce moment là, je repris mes esprits et trouvai des bouteilles d'alcool à droite de mon lit. Quant tout à coup, les bougies se mirent à voler comme si quelqu'un les portait.

Et je fus une fois de plus pétrifié, condamné à regarder la suite des évènements surnaturels. A ce moment même les personnages sur le tableau se mirent à rire. Je trouvais cela très humiliant. Les trois bougies m'encerclèrent et restèrent figées pendant un certain temps.

Je trouvais que le chiffre trois revenait souvent : troisième étage, trois filles, et maintenant trois bougies. J'essayai de relier ces trois éléments, un peu comme Sherlock Holmes. Mais je m'arrêtai de réfléchir lorsque je vis qu'une des bougies s'éloignait vers les escaliers. Puis les autres bougies la suivirent. J'eus un court moment de soulagement quand je les vis s'éloigner dans l’entrebâillement de la porte. Je perdis connaissance.

Je me réveillais le lendemain après-midi, le tableau avait disparu et sur les bougies il y avait des bouteilles de verre. Je descendis, et la jeune fille me demanda avec un sourire malicieux si j'avais passé une bonne nuit, et je répondis un petit <<oui>>.

Je remontai dans ma chambre et je vis que plein de bouteilles étaient étalées par terre. Je me rendis compte que je sentais l'alcool et compris que j'en avais beaucoup trop abusé.